Echantionner les rivières, pour lutter contre le changement climatique.
En octobre dernier un stage
d’échantionnage a été octroyé à certains jeunes congolais, Alfred Bukuhi et
Jeannot Makalikali, Ces derniers sont dotés d’une mission d’échantionner les
rivières Rutshuru et Rwindi dans le territoire de Rutshuru. Certaines études de
la Banque mondiale et du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution
du climat précisent d’ailleurs que l’eau est au cœur de ces changements…
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Vue du Queen Elisabeth Park de l'Ouganda |
En
octobre dernier deux jeunes de la ville de Goma ont assisté à un stage
d’echantionnage des paramètres chimiques en Ouganda précisément dans le Queen
Elisabeth Park. Ce dernier étant le parc national de l’Ouganda. Ces deux jeunes
sont Alfred Bukuhi et Jeannot Makalikali. Ceux-ci ont participé à un monitoring
d’une semaine durant (7 jours) avec les amis de l’Université de KULeuven de
Bruxelles. En effet, ce stage consistait à prélever l’eau des rivières, voir
leurs modifications des régimes de précipitations, leurs températures, leurs
conductivités… Ils ont été doté comme mission d’échantionner les paramètres
chimiques des rivières de la RD Congo notamment ; la rivière Rutshuru et
la RWindi. Toutes ces études sont menées non seulement pour des fins
scientifiques mais plus encore pour lutter contre le réchauffement climatique.
Car l’eau est un élément incontournable pour le réchauffement climatique,
précise le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat dans
un rapport de juin 2008. Alberto Borges, professeur d’université et chargé du
projet confirme par ailleurs que ce dernier pourra durer quatre ans et
recouvrant les rivières Rutshuru et la Rwindi pour la RD Congo et le lac Edouard
pour la partie Ougandaise, et ce, pour contribuer à chercher des solutions sur
les problèmes hydriques. Chaque matin, c’est-à-dire vers 7h30’ heure de
l’Ouganda, toute l’équipe se mobilise pour préparer les matériel de terrain. Alors
qu’au même moment les deux jeunes congolais et deux filles ougandaises (Angela
et Erina), Alfred et Jeannot devraient quitter Kasese, une ville de l’Ouganda,
pour rejoindre l’équipe au camp Lodge où était installé le laboratoire. De là,
deux équipes étaient constituées. L’une pouvait faire le lac Albert et l’autre
sillonnée au travers toutes les rivières menant sur la frontière
congolo-ougandaise. De retour, c’est le labo qui les accueillait à son sein des matériels spécifiques.
Les
impacts du changement climatique se matérialisent majoritairement à travers
l’eau. En effet, les inondations et les sécheresses sévissent de plus en plus
dans un grand nombre de régions du
monde. Ces catastrophes diminuent les rendements agricoles, réduisent la
disponibilité alimentaire à tous les niveaux et les revenus des agriculteurs
provenant de la vente des récoltes. Leurs impacts sur les autres secteurs
peuvent se révéler tout aussi dévastateurs.
Menace de recul,…
Dans
un nouveau rapport publié par la Banque mondiale, en mai 2016, la raréfaction
de l’eau exacerbée par le changement
climatique pourrait amener certaines régions à accuser un recul du PIB de
l’ordre de 6%, provoquer des migrations et déclencher des conflits. Le rapport
intitulé « High and Dry : Climate Change, Water and the
Economy » indique aussi que faute de mesures immédiates, l’eau deviendra
une ressource rare dans des régions où elle est
abondante aujourd’hui-l ‘Afrique centrale et l’Afrique orientale par
exemple- et cette situation s’aggravera, poursuit le rapport, dans les régions
connaissant déjà des pénuries d’eau, le Moyen Orient et le Sahel par exemple.
Ces régions pourraient voir leur croissance reculer dans des proportions allant
jusqu’à 6% du PIB d’ici 2050, ce en raison de l’impact du manque d’eau sur l’agriculture,
la santé et les revenus.
Ceux
qui ressentent le plus les impacts de ces changements seront d’abord les
personnes plus vulnérables !
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