vendredi 24 avril 2015

EDITO: Une presse muselée

Le monde entier célèbre chaque 03 Mai, la journée internationale de la liberté de la presse, quel bilan pour  cette dernière ? Pour la presse locale, c’est de l’imbroglio entre l’information et la communication, sans respect strict des principes de la profession.
La communauté internationale  célèbre ce 03 Mai, l’édition 2015, de la journée internationale de la liberté de la presse. Cette commémoration proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, est l’occasion pour les aspirants, les acteurs et les professionnels des médias (journalistes, graphistes, caricaturistes et techniciens…) de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer celle-ci au niveau mondial, de notre pays et particulièrement localement car la proximité l’exige, de défendre  la liberté des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de  ce noble profession. Oui ; la réciprocité l’exige.
Une presse qui se veut aller à rescousse de l’information mais qui se transforme à de l’incommunication car chacun veut être lu et à temps aussi vite que possible. Des réseaux sociaux  devenus multiples, des blogueurs ternissent  de plus à plus l’image de la presse internationale que nationale. Des journalistes de tout genre et toute catégorie. Certes, en ce XXIe siècle le journaliste n’a plus le monopole de l’information  avec l’intervention de l’internet, mais sans doute son intervention est nécessaire pour trier, hiérarchiser, vérifier, commenter, légitimer, éliminer et critiquer les informations de plus à plus abondantes, pour guider le récepteur. Alors qu’au monde, pour cette édition 180 pays figurant au classement mondial de la liberté de la presse, affichent de moins bonnes performances en valeur absolue, que dans l’édition précédente. 
Partout ailleurs dans la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, on le remarque sans ambages des journalistes au service de la population et d’autres à la recherche des gains personnels, certains n’appartenant à aucun organe de presse ou une radio digne de ce nom. Des journalistes qui se contentent du copier coller et de n’est plus s’occuper  du quotidien de cette pauvre population qui s’internit dans l’imbroglio de pouvoir dissocier l’information de la communication. Informer n’est pas communiquer ! C’est vraiment une presse muselée. Des journalistes qui se contentent d’avoir la maitrise de traitement de son, de montage de vidéos, des images, à l’emprise du pain quotidien. Alors que les assises de journalisme en France, animé par des grands journalistes du monde, ‘estiment qu’il ne faut pa
s simplement se réjouir d’internet mais il faut s’intéresser et soutenir la fabrication des contenus avec le souci du respect de l’indépendance des médias’. On ne nait pas journaliste, on le devient ! D’où la nécessité des grands journalistes, ceux qui ont fait l’université ou des études approfondies pour la cause,  par rapport aux  petits journalistes qui n’ont que subi une formation en ligne ou dans une maison de presse, car la fonction principale du journaliste professionnel réside dans la façon de fabriquer l’information et non la faire une communication au service de la population.

Certes, un débat qui parait être clos…mais qui fait couler d’ancre entre ses deux genres de journalistes à Goma. A première  vue, c’est vrai,  il n’y a plus de quoi s’esclaffer. Oui, évidemment, la liberté de la presse, doit rester et  devra être reconnue par qui que que ce soit, autorités politico-administrative, paysans…’ La libre liberté des pensées et  des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut  donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi’.Halte à la liberté de la presse !