Un réconfort du Pape François, aux survivants du naufrage de Lampedusa.
Au
Vatican, le Pape François a reçu 20 survivants du naufrage du 3 octobre 2013 au
large de Lampedusa et 17 de leurs proches pendant une trentaine de minute. Une
embarcation transportant environ 500 migrants clandestins africains fait
naufrage près de Lampedusa, île Italienne proche de la Sicile. C’était là que
le Pape alors dénoncé « la mondialisation de l’indifférence ».
Lampedusa est une ile Italienne, d’une superficie de
20,2km2et peuplée de 6.000 habitants.
Situé à environ 200km au Sud d’Agrigente(Sicile), entre l’ile de Malte et la
Tunisie.
3 octobre 2013, parti de l’Afrique, une embarcation
transportant environ 500 migrants clandestins dont 368 sont morts noyés dans le
naufrage au large de l’ile. « J’ai du mal à vous parler…parce qu’il y
a pas de mot pour exprimer tout ce que vous avez souffert. On ne peut que
contempler dans le silence, pleurer, et chercher la manière de vous être
proche. » ; Leur a dit le Pape François. Je dois prier pour que
toutes les « portes fermées »à leur arrivée, pour que les cœurs
de tous s’ouvrent aux migrants ; poursuit le Pape.
Les autorités Italiennes, inspirés peut être par les
paroles du Pape, ont pris l’initiative de lancer l’opération « Mare
Nostrum »afin de venir au secours des migrants en Méditerranée.
Etre
proche des migrants
En juillet 2013, pour son premier déplacement de Rome,
le Pape s’était rendu sur l’ile de Lampedusa au Sud de l’Italie. Il avait
dénoncé « la mondialisation de l’indifférence »face aux destins
brisés de ces hommes et ces femmes qui en raison de la guerre ou de
persécutions ont fait le choix de quitter leur maison et leur patrie. Un an
plus tard, le Pape reste vigilant à la question des migrants et du trafic des personnes.
Il n’oublie pas non plus ces hommes et ces femmes qui ont survécu au drame. Des
migrants venus de plusieurs pays européens où ils ont été accueillis et où se trouvaient
souvent leurs proches, en Allemagne, Suède, Pays-Bas ou Danemark.
« J’ai entendu avec attention les demandes que
vous avez faites. Pour ma part, je ferais tout mon possible. J’ai demandé au
père Giovanni de vous aider beaucoup, et également au père Corrado de vous être
proches, afin qu’il vous manifeste ma proximité et la proximité de l’Église de
Rome, ainsi que de tant d’hommes et de femmes qui ressentent cette tragédie ;
confie le Pape, visiblement émus.
Un des réfugiés a adressé quelques paroles en
anglais demandant ; « son soutient et son appui, par exemple
pour la reconnaissance des dépouilles qui n’a pas toujours pu se
faire. ». Un autre dans sa langue, a « remercié
le Pape pour ses différentes formes de soutient et d’aide vis-à-vis des
migrants. »
Il y a tant de femmes et d’hommes en Italie qui ont
le cœur ouvert pour vous. Et la porte du cœur est la plus importante dans ces moments,
non ? Je demande à tous les hommes et les femmes d’Europe d’ouvrir les
portes du cœur. Derrière se trouvent les souvenirs, il y a la patrie et les morts.
Le migrant ne peut pas oublier cela. Cela fait partie de sa vie. Il y a ses ancêtres.Il y a l’Histoire, la patrie et aussi ses morts dont tu as demandé que
les dépouilles soient réunies…poursuit le Pape.
Une
visite rassurante
Le Pape s’est adressé à eux en italien, visiblement
émus : « Je vous remercie de votre visite, merci beaucoup d’être
venu. J’ai du mal à vous parler parce que je ressens des choses qui ne peuvent
pas s’exprimer, parce qu’il y n’y a pas de mot pour exprimer tout ce que vous
avez souffert. On ne peut que contempler dans le silence, pleurer et chercher
la manière de vous être proche. Je dirais seulement que je vous suis proche. Je
prie pour vous. Je prie pour les portes fermées afin qu’elles s’ouvrent. Tout
ce qui est à ma disposition, est à votre
disposition. Je voudrais que vous sentiez cet accueil, pas seulement le mien,
mais de tant de gens qui vous veulent du bien. Ne doutez pas nous sommes
proches de vous. Merci ».
Au terme de l’audience, le Pape les a salué un a un.
Les migrants ont offert au Pape une sculpture en fer représentant une bouteille
en mer à l’intérieur de laquelle se
trouve une famille. Une proposition de loi a été présentée récemment pour que
le 3 octobre soit reconnu comme « une journée en mémoire des victimes de la mer » .Ce phénomène a
commencé en 1992 et s’est progressivement amplifié.
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