Les handicapés au service de la société
Etre
handicapé n’est pas un tabou. Rejeté par les personnes valides et surtout par
l’Etat, les handicapés font le meilleur d’eux meme.Discriminer, les handicapés
se réorganisent pour leur survie. A travers leur association, ils s’entraident
les uns les autres.
Trop d’handicapés de la ville de Goma sont désesperés.Ils
estiment qu’ils n’ont ni avenir, ni place aujourd’hui dans la société qui ne
s’occupe pas d’eux. L’handicap, massif dans la ville est au cœur du problème.
Rencontré dans son bureau, derière le parlement d’enfant, assis sur sa chaise
devant son ordinateur, fier comme Artaban Monsieur Luc Lulizene avec son état d’handicapé parle comme Saint-Jean Bouche d’or de leur situation. « Vous verrez que dans nos
familles dont nous provenons, il y en a des parents qui avaient aussi honte de
présenter la personne en situation handicap, voire même qu’il y a bon nombre de familles qui avaient
disloquer par le fait que la femme a mis au monde une personne vivant avec handicap,
on dit que c’est un malheur et donc l’homme se sépare d’office de sa femme parce
qu’elle a engendrée un handicap.Est-ce que l’handicap c’est un
malheur ?Est-ce que l’handicap c’est une maladie contagieuse ?Voilà
vraiment des questions pertinentes autour desquelles bon nombre de gens n’ont
pas compris. Il y en a même d’autres enfants qui ne s’approchent pas de nous.
En famille quand on veut se choisir les personnes qui vont étudier, priorité
sont là les personnes potentiellement valides. Bon nombre des enfants deviennent
handicap pas parce qu’ ils naissent ainsi mais parce qu’ ils ont été atteint
par une maladie. Moi même, je suis né et à 3ans je suis devenu handicap. Je
commence à perdre mes droits au sein de ma famille. Nous avons été considéré
comme le gardien de la maison »;explique-t-il en ayant la main ouverte.
Les handicapés ne veulent pas rester les bras ballants.
Bien qu’il éprouve le sentiment d’avoir réussi, Luc
Lulizene déplore le sort de nombreux handicapés qui ne pourront jamais réaliser
leurs rêves ni même simplement aller à l’école. Nous avons mal avec l’esprit de
marginalisation. La plupart des obstacles auxquels font face les personnes
handicapés concerne l’accès aux infrastructures publiques, à l’éducation et à
l’information. « Avec la passerelle
au carrefour Instigo, nous sommes exclut, est-ce qu’il n’y avait pas
possibilité de mettre une rampe pour nous !les droits de la personne
handicape ne sont pas reconnus, les difficultés sont nombreuses… Dans d’autre
pays le personne handicape sont encadrées, on crée pour eux des entreprises de
revenues », poursuit Luc Lulizene avec le rire dans sa barbe.
« Même
Idiamin avait jeté les handicapés en Ouganda »,
confie un autre handicapé qui a gardé l’anonymat.
Plus les handicapés s’approchent de gens, plus ils munies
d’expérience. L’aide étant rare, beaucoup de personne handicap n’ont pas le
choix que d’auto prise en charge. « Nous
avons une communauté des personnes handicapées qui doit chercher comment revendiquer
certains droits qui nous revient, nous sommes dans l’association
PAPH :’Programme d’Assistance et Protection de la personne handicap »’,
confirme Luc Lulizene.
Qu’est-ce
que le PAPH ?
Le PAPH est un ‘Programme d’Assistance et Protection
de la personne Handicap’. Crée sous l’initiative de Monsieur Lwaboshi
Jean-Piere, handicapé aussi. Créer à partir de 2002.Le PAPH a été crée après avoir observé les conditions dans
lesquelles vivaient les personnes handicapées. Cette structure rassemble autant
des personnes handicapées. Au sein de celui-ci, une micro-finance y est organisée
pour se prendre en charge moyennant des crédits. Poursuivant comme
objectif ; l’auto prise en charge, l’intégration socioprofessionnelle et
la lutte contre la discrimination…
Béquilles à la main, assis dans des fauteuils
roulants improvisés les moins chanceux se trouvent à terre sur les mains et les
genoux. « Certaines personnes
pensent que nous vivons pour mendier et nous n’acceptons pas d’être appelé
handicapé ou vivre en mendiant » ; renchéri Luc Lulizene en
riant.
Vivre
à coté des valides sans discrimination
« Nous
avons des enfants et des femmes. Nous travaillons avec des personnes valides au
sein de notre association. Si nous voulons être intégré, nous devons nous
rapprochés des valides. Nous voulons à ce que les valides nous intègrent dans
la société… » ; Ajoute Luc Lulizene.Pendant les
élections de 2011 deux personnes vivants avec handicapes avaient postulés mais ils
n’avaient pas été élu. Les personnes handicapes semblent également faire face à
une société indifférente à leur sort. Le sentiment généralement est que leur
place est dans la rue ou devant une église à mendier. « Depuis le début de l’association aucun maire de la ville,
n’a jamais arriver ici, aucun gouverneur, seulement un seul député, Simon
Kazungu qui avait plaidé notre problème
à l’assemblée un jour .On ne nous rend pas visite… Il y a des autorités
internationales qui nous arrive mais locale et nationale en tout cas non… Nous
n’excluons personnes.Nous invitons tout le monde à avoir conscience et considéré l’handicapé dans son état ; contribuer à ce que ce pays avance. Donnez nous
la chance de montrer que nous sommes
aussi capable » ; se lamente Luc Lulizene, car dit un adage
africain :’Si tu me donne un poisson, je mangerai un seul jour mais si tu m’apprends à pêcher, je
n’aurai plus faim’.
Alfred Bukuhi
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