Goma : Régine Nyabale Katikati : une artiste originale
D’une taille moyenne, assez grasse et teint noir foncé,
un visage jovial aux yeux blonds, maman Régine Nyabale Katikati est une femme ambitieuse, créative et courageuse qui
sort de l’ordinaire. Nous l’avions
rencontré un certain samedi où il
faisait un jour de curé, à l’extérieur de son atelier de travail, assise sur
une chaise de cuisine en face de l’église de la Communauté Baptiste au centre
de l’Afrique, CBCA/VIRUNGA, non loin de l’hôpital CBCA/VIRUNGA ;c’est des
braseros de toutes dimensions et à différents prix :un immense quantité de
la boue qu’elle appelle ‘bol’ en terme technique, une carcasse en forme ronde construit
à l’aide des tôles et du ciment…
Elle s’appelle Régine Nyabale Katikati, née en 1959,
à Hombo en territoire de Walikale.Elle a commencé ce métier à l’âge de 49 ans,
il ya de cela 6ans qu’elle fait ce genre de métier. Grâce à une formation reçue
à Goma par une association venue de Goma, dénommée « ETENE »,
elle a sue fabriquée des braseros et nourris
ses enfants : « J’ai 10 enfants et tous étudient grâce à ce
métier,2 garçons restent à Walikale tous aussi diplômés d’Etat. Ces deux
garçons sont dans une association que j’ai créée, dénommée : « MACHOZI
YA WA MAMA », dont l’un est secrétaire et l’autre encadre les mamans
analphabètes et deux filles poursuivent leurs études universitaires ici à Goma,
après elle sera le tour de mes garçons, il y en a d’autres enfants à l’école
secondaire et primaire. Avec ce métier je gagne ma vie. »explique cette
maman.
Sa
performance l’a conduit à la créativité
Avec de la
boue qui fait de bol provenant de Masisi, des carcasses fabriquées à l’aide des
tôles et une boite de couleur noire à coté ; Régine Nyabale fait des
braseros spécifiques, à l’intérêt de tous. « On y met béton du ciment et puis in compacte aux
alentours avec su ciment .Ici c’est un atelier de la boue et d’autres ont
un atelier des tôles et je ne suis pas seule, je suis avec d’autres mamans et
durant les vacances mes enfants viennent m’aider. »explique-t-elle en accueillant
un client, qui à son tour à acheter un brasero. Elle a toujours un visage calme
et une voix séraphique.
Certains d’entre eux qu’elle venait de finir sont
étalés en ligne droite au soleil pour être séchés en attendant un client pour
pouvoir en acheter…Ça et là des bols et des carcasses pour fabriquer
autant. « J’ai appris ce métier à Walikale grâce à une association
qui est venue de Goma pour nous former. Et après j’ai aussi crée une
association dénommée :’Machozi ya Wa Mama’ en territoire de Walikale dans
le village de Hombo à la frontière avec le territoire de kalehe et de
walikale : je supervise le travail à Walikale.Il y a aussi mes deux
garçons dont l’un est secrétaire et l’autre s’occupe de l’encadrement des mamans
analphabètes. Nous avons commencé avec 10 personnes. À Hombo 68 personnes sont
bénéficiaires dont les victimes des violences sexuelles, les enfants soldats et
autres vulnérables, nous les encadrons dans différents Domaines de la vie sociale.
Dans cette association on s’occupe des femmes victimes de violence sexuelle et
enfant soldat sortie de groupes armés. »renchérie-t-elle avec conviction
sous un regard plaisant.
Ses
œuvres sont appréciées
« J’achète ça car c’est de bonne qualité et c’est fabriquer avec une boue
naturelle. »confie un Papa qui a été envoyé pour acheter un brasero à
quatre dollars américains (4$US) après avoir marchandé. Elle a vendu plusieurs
de ses braseros dont elle ne sait plus le nombre car la plupart de ses clients
sont de gens moyens et non pas des patrons comme on le pense. Ils apprécient la
qualité et la performance de ses œuvres. « J’je ne savais pas si ce
brasero est dur, et il est différent de celui qui quitte au Rwanda, il parait
que ceci est original. »S’étonne un jeune motard qui transportait cet acheteur.
Son travail lui permet de s’épanouir et de subvenir
aux besoins de sa famille quand elle arrive à trouver des
clients. « Avec ce métier, je gagne ma vie et je nourris mes enfants. »ajoute-t-elle. « Je
connais déjà ce métier, j’aide ma maman pendant les vacances et après trouver
de l’argent à payer à l’école. »confirme un jeune garçon de cette maman,
Joël élève en 4è année à l’Institut
Visoke de Goma.
Elle ne travail pas
seule ; elle travail avec d’autres mamans et certains Papa dans l’atelier
des tôles, qui l’emboitent le pas dans la réalisation de ses œuvres car ce
n’est pas facile. J’y reviendrai, pas pour un reportage mais pour acheter un
brasero.Alfred Bukuhi
Tu mangeras à la sueur de ton front...
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