lundi 1 septembre 2014

Goma : Régine Nyabale Katikati : une artiste originale



A travers ses œuvres avec du simple bol dans une carcasse, maman Régine Nyabale Katikati est une artiste qui sort du commun. Elle réédite l’histoire de nos ancêtres à travers l’art original. A un prix abordable, ses braseros sont accessibles et très appréciées.
D’une taille moyenne, assez grasse et teint noir foncé, un visage jovial aux yeux blonds, maman Régine Nyabale Katikati est une  femme ambitieuse, créative et courageuse qui sort de  l’ordinaire. Nous l’avions rencontré un  certain samedi où il faisait un jour de curé, à l’extérieur de son atelier de travail, assise sur une chaise de cuisine en face de l’église de la Communauté Baptiste au centre de l’Afrique, CBCA/VIRUNGA, non loin de l’hôpital CBCA/VIRUNGA ;c’est des braseros de toutes dimensions et à différents prix :un immense quantité de la boue qu’elle appelle ‘bol’ en terme technique, une carcasse en forme ronde construit à l’aide des tôles et du ciment…
Elle s’appelle Régine Nyabale Katikati, née en 1959, à Hombo en territoire de Walikale.Elle a commencé ce métier à l’âge de 49 ans, il ya de cela 6ans qu’elle fait ce genre de métier. Grâce à une formation reçue à Goma par une association venue de Goma, dénommée « ETENE », elle a sue fabriquée des braseros  et nourris ses enfants : « J’ai 10 enfants et tous étudient grâce à ce métier,2 garçons restent à Walikale tous aussi diplômés d’Etat. Ces deux garçons sont dans une association que j’ai créée, dénommée : « MACHOZI YA WA MAMA », dont l’un est secrétaire et l’autre encadre les mamans analphabètes et deux filles poursuivent leurs études universitaires ici à Goma, après elle sera le tour de mes garçons, il y en a d’autres enfants à l’école secondaire et primaire. Avec ce métier je gagne ma vie. »explique cette maman.
Sa performance l’a conduit à la créativité
Avec  de la boue qui fait de bol provenant de Masisi, des carcasses fabriquées à l’aide des tôles et une boite de couleur noire à coté ; Régine Nyabale fait des braseros spécifiques, à l’intérêt de tous. « On y met  béton du ciment et puis in compacte aux alentours avec su ciment .Ici c’est un atelier de la boue et d’autres ont un atelier des tôles et je ne suis pas seule, je suis avec d’autres mamans et durant les vacances mes enfants viennent m’aider. »explique-t-elle en accueillant un client, qui à son tour à acheter un brasero. Elle a toujours un visage calme et une voix séraphique.
Certains d’entre eux qu’elle venait de finir sont étalés en ligne droite au soleil pour être séchés en attendant un client pour pouvoir en acheter…Ça et là des bols et des carcasses pour fabriquer autant. « J’ai appris ce métier à Walikale grâce à une association qui est venue de Goma pour nous former. Et après j’ai aussi crée une association dénommée :’Machozi ya Wa Mama’ en territoire de Walikale dans le village de Hombo à la frontière avec le territoire de kalehe et de walikale : je supervise le travail à Walikale.Il y a aussi mes deux garçons dont l’un est secrétaire et l’autre s’occupe de l’encadrement des mamans analphabètes. Nous avons commencé avec 10 personnes. À Hombo 68 personnes sont bénéficiaires dont les victimes des violences sexuelles, les enfants soldats et autres vulnérables, nous les encadrons dans différents Domaines de la vie sociale. Dans cette association on s’occupe des femmes victimes de violence sexuelle et enfant soldat sortie de groupes armés. »renchérie-t-elle avec conviction sous un regard plaisant.
Ses œuvres sont appréciées
« J’achète ça car c’est de bonne qualité  et c’est fabriquer avec une boue naturelle. »confie un Papa qui a été envoyé pour acheter un brasero à quatre dollars américains (4$US) après avoir marchandé. Elle a vendu plusieurs de ses braseros dont elle ne sait plus le nombre car la plupart de ses clients sont de gens moyens et non pas des patrons comme on le pense. Ils apprécient la qualité et la performance de ses œuvres. « J’je ne savais pas si ce brasero est dur, et il est différent de celui qui quitte au Rwanda, il parait que ceci est original. »S’étonne un jeune motard  qui transportait cet acheteur.
Son travail lui permet de s’épanouir et de subvenir aux besoins de sa famille quand elle arrive à trouver des clients. « Avec ce métier, je gagne ma vie et je nourris mes enfants. »ajoute-t-elle. « Je connais déjà ce métier, j’aide ma maman pendant les vacances et après trouver de l’argent à payer à l’école. »confirme un jeune garçon de cette maman, Joël élève en 4è année  à l’Institut Visoke de Goma.
Elle ne travail pas seule ; elle travail avec d’autres mamans et certains Papa dans l’atelier des tôles, qui l’emboitent le pas dans la réalisation de ses œuvres car ce n’est pas facile. J’y reviendrai, pas pour un reportage mais pour acheter un brasero.Alfred Bukuhi

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