vendredi 12 septembre 2014

Les handicapés au service de la société



Etre handicapé n’est pas un tabou. Rejeté par les personnes valides et surtout par l’Etat, les handicapés font le meilleur d’eux meme.Discriminer, les handicapés se réorganisent pour leur survie. A travers leur association, ils s’entraident les uns les autres.
Trop d’handicapés de la ville de Goma sont désesperés.Ils estiment qu’ils n’ont ni avenir, ni place aujourd’hui dans la société qui ne s’occupe pas d’eux. L’handicap, massif dans la ville est au cœur du problème. Rencontré dans son bureau, derière le parlement d’enfant, assis sur sa chaise devant son ordinateur, fier comme Artaban Monsieur Luc Lulizene avec son état d’handicapé parle comme Saint-Jean Bouche d’or de leur situation. « Vous verrez que dans nos familles dont nous provenons, il y en a des parents qui avaient aussi honte de présenter la personne en situation handicap, voire même qu’il y  a bon nombre de familles qui avaient disloquer par le fait que la femme a mis au monde une personne vivant avec handicap, on dit que c’est un malheur et donc l’homme se sépare d’office de sa femme parce qu’elle a engendrée un handicap.Est-ce que l’handicap c’est un malheur ?Est-ce que l’handicap c’est une maladie contagieuse ?Voilà vraiment des questions pertinentes autour desquelles bon nombre de gens n’ont pas compris. Il y en a même d’autres enfants qui ne s’approchent pas de nous. En famille quand on veut se choisir les personnes qui vont étudier, priorité sont là les personnes potentiellement valides. Bon nombre des enfants deviennent handicap pas parce qu’ ils naissent ainsi mais parce qu’ ils ont été atteint par une maladie. Moi même, je suis né et à 3ans je suis devenu handicap. Je commence à perdre mes droits au sein de ma famille. Nous avons été considéré comme le gardien de la maison »;explique-t-il en ayant la main ouverte. Les handicapés ne veulent pas rester les bras ballants.
Bien qu’il éprouve le sentiment d’avoir réussi, Luc Lulizene déplore le sort de nombreux handicapés qui ne pourront jamais réaliser leurs rêves ni même simplement aller à l’école. Nous avons mal avec l’esprit de marginalisation. La plupart des obstacles auxquels font face les personnes handicapés concerne l’accès aux infrastructures publiques, à l’éducation et à l’information. « Avec la passerelle au carrefour Instigo, nous sommes exclut, est-ce qu’il n’y avait pas possibilité de mettre une rampe pour nous !les droits de la personne handicape ne sont pas reconnus, les difficultés sont nombreuses… Dans d’autre pays le personne handicape sont encadrées, on crée pour eux des entreprises de revenues », poursuit Luc Lulizene avec le rire dans sa barbe.
« Même Idiamin avait jeté les handicapés en Ouganda », confie un autre handicapé qui a gardé l’anonymat.
Plus les handicapés s’approchent de gens, plus ils munies d’expérience. L’aide étant rare, beaucoup de personne handicap n’ont pas le choix que  d’auto prise en charge. « Nous avons une communauté des personnes handicapées qui doit chercher comment revendiquer certains droits qui nous revient, nous sommes dans l’association PAPH :’Programme d’Assistance et Protection de la personne handicap »’, confirme Luc Lulizene.
Qu’est-ce que le PAPH ?
Le PAPH est un ‘Programme d’Assistance et Protection de la personne Handicap’. Crée sous l’initiative de Monsieur Lwaboshi Jean-Piere, handicapé aussi. Créer à partir de 2002.Le PAPH a été crée  après avoir observé les conditions dans lesquelles vivaient les personnes handicapées. Cette structure rassemble autant des personnes handicapées. Au sein de celui-ci, une micro-finance y est organisée pour se prendre en charge moyennant des crédits. Poursuivant comme objectif ; l’auto prise en charge, l’intégration socioprofessionnelle et la lutte contre la discrimination…
Béquilles à la main, assis dans des fauteuils roulants improvisés les moins chanceux se trouvent à terre sur les mains et les genoux. « Certaines personnes pensent que nous vivons pour mendier et nous n’acceptons pas d’être appelé handicapé ou vivre en mendiant » ; renchéri Luc Lulizene en riant.
Vivre à coté des valides sans discrimination
« Nous avons des enfants et des femmes. Nous travaillons avec des personnes valides au sein de notre association. Si nous voulons être intégré, nous devons nous rapprochés des valides. Nous voulons à ce que les valides nous intègrent dans la société… » ; Ajoute Luc Lulizene.Pendant les élections de 2011 deux personnes vivants avec handicapes avaient postulés mais ils n’avaient pas été élu. Les personnes handicapes semblent également faire face à une société indifférente à leur sort. Le sentiment généralement est que leur place est dans la rue ou devant une église à mendier. « Depuis le début de l’association aucun maire de la ville, n’a jamais arriver ici, aucun gouverneur, seulement un seul député, Simon Kazungu qui avait plaidé notre  problème à l’assemblée un jour .On ne nous rend pas visite… Il y a des autorités internationales qui nous arrive mais locale et nationale en tout cas non… Nous n’excluons personnes.Nous invitons tout le monde à avoir conscience et considéré l’handicapé dans son état ; contribuer à ce que ce pays avance. Donnez nous la chance de  montrer que nous sommes aussi capable » ; se lamente Luc Lulizene, car dit un adage africain :’Si tu me donne un poisson, je mangerai un seul  jour mais si tu m’apprends à pêcher, je n’aurai plus faim’.
Alfred Bukuhi

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