jeudi 22 décembre 2016

Des maux à bannir pour un vrai essor de la RD Congo (analyses)

En plein parc de virunga sur un endroit mythique appelé"Busendo"

Chacun pense de sa façon. Tout congolais a le souci un jour de vivre dans la paix. Aussi de se promener jusqu’à X temps dans sa contrée…mais hélas !cela n’est pas possible. Parce que l’insécurité bas record…un mal de tous les jours ! Ce qui me pousse à rédiger ces quelques lignes c’est sont les études que je suis en train de mener en échantionnant les rivières Rutshuru et Rwindi, toutes situé en territoire de Rutshuru à l’Est de la RD Congo. Dans ce territoire ayant un sol fertile, la population est engagée à faire le travail champêtre. En plus, tout en poursuivant mes recherches en limnologie, je me suis rendu compte des faits sociaux dont certains font fi de leur existence. Par exemple, dans une localité appelé Biruma, des jeunes filles de 9 à 17 vendent des avocats sur des plateaux, d’autres du sombé… et affirment d’un ton de regret qu’elles ne vont pas à l’école faute  de manque des moyens financiers alors qu’il y a des organisations humanitaires qui interviennent dans ce domaine….pitié…parbleu !poursuivant ces lignes je me rend compte que tu risques de te fatiguer à me lire, par ailleurs, j’ai constaté certains maux qui freinent et qui continuent de nos jours à freiner l’essor de la RD Congo et de la province du Nord-Kivu en particulier. Parmi lesquels ; le manque de volonté politique, la corruption, l’impunité….il va s’en dire, en voyageant à la Rwindi pour échantionner rivière, des réalités nous les avons vus. Parcourant environ 28 km de la cité de Kiwanja jusqu’à la Rwindi, vous trouverez une route non goudronner. Alors que depuis son accession au pouvoir en 2001 après la mort de son père L.D.Kabila, Joseph Kabila le président sortant parcours  parfois cette route en quittant la ville de Kisangani et Beni jusqu’à Goma en voiture... Cela montre le manque de volonté politique. D’où il veut être plein aux as au détriment de cette population. D’autres part la corruption qui gangrène certaines institutions de l’Etat. Par exemple, tout en voyageant un soldat me fait savoir qu’il est difficile de pratiquer le travail d’un militaire digne de ce nom dans cette province du Nord-Kivu. Pourquoi alors ? Tout simplement parce que parfois il trouve une fraude et c’est son officier qui lui dit de laisser et par après l’officier va prendre l’argent du criminel. De la corruption qui pousse par-dessus les moins gradés aussi à maltraité la population…un autre élément le plus vécu est l’impunité. Celle-ci nous l’observons même jusqu’à nos jours. Prenons l’exemple du dit Général Tango Fort accusé à maintes reprises par la communauté internationale mais remercié par le régime de Joseph Kabila en le laissant à son poste sans pour autant à être condamné ou puni. Autant de cas sont ou restent à relever…merde !
Que faut-il pour en sortir ?
Pour que la RD Congo en général et le Nord-Kivu en particulier puisse sortir de cette impasse, il faut remonter dans la catégorie des savoirs. C’est-à-dire faire intervenir le savoir, le savoir-faire et le savoir-être…
Le savoir, c’est l’ensemble des connaissances d’une personne sur un sujet donnée. Mais avec le climat politique actuel, peut-ton dire que tous les congolais ont le « Savoir» ? Alors que les bureaux des certaines autorités sont pleins des professeurs, des docteurs, des chefs des travaux….
Le savoir-faire, c’est la capacité à agir d’une façon donnée. Est-ce que tous les congolais produisent un  travail rentable ?
Le savoir-être, c’est le sujet de cet article…
En fait, le savoir-être, c’est une histoire d’attitude et de comportement. Il ne s’agit pas d’apprendre par cœur, ou de comprendre totalement un sujet ; il s’agit de sentir et de réagir. Les savoir-être sont toujours liés à une interaction.
L’on peut alors se demander, depuis que le pays à accéder à l’indépendance, en 1960, quel comportement ou attitude laissons-nous aux futures générations !...



Echantionner les rivières, pour lutter contre le changement climatique.


En octobre dernier un stage d’échantionnage a été octroyé à certains jeunes congolais, Alfred Bukuhi et Jeannot Makalikali, Ces derniers sont dotés d’une mission d’échantionner les rivières Rutshuru et Rwindi dans le territoire de Rutshuru. Certaines études de la Banque mondiale et du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat précisent d’ailleurs que l’eau est au cœur de ces changements…
Vue du Queen Elisabeth Park de l'Ouganda
En octobre dernier deux jeunes de la ville de Goma ont assisté à un stage d’echantionnage des paramètres chimiques en Ouganda précisément dans le Queen Elisabeth Park. Ce dernier étant le parc national de l’Ouganda. Ces deux jeunes sont Alfred Bukuhi et Jeannot Makalikali. Ceux-ci ont participé à un monitoring d’une semaine durant (7 jours) avec les amis de l’Université de KULeuven de Bruxelles. En effet, ce stage consistait à prélever l’eau des rivières, voir leurs modifications des régimes de précipitations, leurs températures, leurs conductivités… Ils ont été doté comme mission d’échantionner les paramètres chimiques des rivières de la RD Congo notamment ; la rivière Rutshuru et la RWindi. Toutes ces études sont menées non seulement pour des fins scientifiques mais plus encore pour lutter contre le réchauffement climatique. Car l’eau est un élément incontournable pour le réchauffement climatique, précise le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat dans un rapport de juin 2008. Alberto Borges, professeur d’université et chargé du projet confirme par ailleurs que ce dernier pourra durer quatre ans et recouvrant les rivières Rutshuru et la Rwindi pour la RD Congo et le lac Edouard pour la partie Ougandaise, et ce, pour contribuer à chercher des solutions sur les problèmes hydriques. Chaque matin, c’est-à-dire vers 7h30’ heure de l’Ouganda, toute l’équipe se mobilise pour préparer les matériel de terrain. Alors qu’au même moment les deux jeunes congolais et deux filles ougandaises (Angela et Erina), Alfred et Jeannot devraient quitter Kasese, une ville de l’Ouganda, pour rejoindre l’équipe au camp Lodge où était installé le laboratoire. De là, deux équipes étaient constituées. L’une pouvait faire le lac Albert et l’autre sillonnée au travers toutes les rivières menant sur la frontière congolo-ougandaise. De retour, c’est le labo qui les accueillait à son sein  des matériels spécifiques.
Les impacts du changement climatique se matérialisent majoritairement à travers l’eau. En effet, les inondations et les sécheresses sévissent de plus en plus dans un  grand nombre de régions du monde. Ces catastrophes diminuent les rendements agricoles, réduisent la disponibilité alimentaire à tous les niveaux et les revenus des agriculteurs provenant de la vente des récoltes. Leurs impacts sur les autres secteurs peuvent se révéler tout aussi dévastateurs.
Menace de recul,…
Dans un nouveau rapport publié par la Banque mondiale, en mai 2016, la raréfaction de l’eau  exacerbée par le changement climatique pourrait amener certaines régions à accuser un recul du PIB de l’ordre de 6%, provoquer des migrations et déclencher des conflits. Le rapport intitulé « High and Dry : Climate Change, Water and the Economy » indique aussi que faute de mesures immédiates, l’eau deviendra une ressource rare dans des régions où elle est  abondante aujourd’hui-l ‘Afrique centrale et l’Afrique orientale par exemple- et cette situation s’aggravera, poursuit le rapport, dans les régions connaissant déjà des pénuries d’eau, le Moyen Orient et le Sahel par exemple. Ces régions pourraient voir leur croissance reculer dans des proportions allant jusqu’à 6% du PIB d’ici 2050, ce en raison de l’impact du manque d’eau sur l’agriculture, la santé et les revenus.
Ceux qui ressentent le plus les impacts de ces changements seront d’abord les personnes plus vulnérables !