Goma/NK: Des contraintes à l’accès humanitaire.
Par
le canal de la coordination des organisations humanitaires (OCHA), les
humanitaires observent ce dernier temps plusieurs contraintes à l’accès
humanitaire. Ceci en vue de mieux assister la population vulnérable. Parmi elle
les déplacés de guerre. Dont 80% sont les femmes et les enfants ayant besoin de
cette assistance en province du Nord-Kivu.
Les humanitaires et la presse dans un café de presse/OCHA-Goma |
« Nous
avons comme objectif d’assister les gens qui sont dans le besoin surtout les plus vulnérables, soit
en éducation ou en santé et autres secteurs de la vie… », Lance ce cri de
regret Hazel Kiri, chef de bureau de la coordination humanitaire zone Est dans
un café de presse organisé pour cette fin ce 07 juin dans la salle de conférence de OCHA/Goma.
Globalement les acteurs humanitaires sont de plus en
préoccupés par l’impact négatif que l’insécurité croissante et la forte
dégradation du contexte humanitaire qui freinent l’assistance effective aux besoins
humanitaires. Quelques 1,6 millions de personnes vulnérables ont besoin à
l’assistance humanitaire. Y compris 78 000 personnes déplacées dont 80% sont
des femmes et enfants. Cette insécurité est observée dans la province du
Nord-Kivu et créée une montée des violences contre les travailleurs
humanitaires et les organisations humanitaires.
Pour Philippe Martou, chef de bureau du Programme
alimentaire mondiale (PAM) le non-respect
des standards minimums pour la sécurité et l’accès humanitaire a déjà
entrainé des retards et même la suspension de certaines activités humanitaires.
De ce fait, cette non-assistance et ces
attaques contre les humanitaire freinera le développement de la population
vulnérable. Et ceux surtout les déplacés de guerre dont l’accès est devenu
difficile pour leur apporter une assistance. « Nous craignons que si rien n’est fait pour améliorer l’accès
humanitaire cela aura des conséquences graves sur les populations
vulnérables », poursuit-il .
Des
contraintes et attaques contre les humanitaires
Plusieurs contraintes sont à la base de cette
non-assistance. Pour pallier à ces dernières rappel Hazel Kiri, chef de bureau
de la coordination humanitaire que les medias surtout locaux doivent nous aider
à relayer cela enfin d’avoir accès aux plus vulnérables et leur assister en
vivre, médicaments, vêtements, soins de santé…Parmi ces obstacles nous pouvons
cités : le climat où certains humanitaires ne s’adaptent pas facilement,
la pluie qui cause des dégâts sur les routes et la plus grande contrainte étant
l’insécurité grandissante en province. Même avis partagé par Mickaël Amar, porte-parole du forum ou panel
des organisations humanitaires qui ajoute que les attaques contre les
humanitaires sont inadmissibles et doivent être condamnés au plus haut niveau.
Rappelons par ailleurs que depuis 2015, il s’observe une
augmentation grandissante des attaques contre les humanitaires. Par exemple,
pour la seule province du Nord-Kivu, 31 travailleurs humanitaires dont deux
internationaux ont été enlevés, soit cinq fois plus qu’en 2014. En 2016, 11
travailleurs humanitaires ont été enlevés. Notons enfin que ce 6 mai dernier un
travailleur humanitaire Roger Muteba, un avocat de Heal Africa est succombée
sous le feu de groupes armés sur la route entre Mweso et Kitchanga dans le
territoire de Masisi. Cette mort à choquée la communauté humanitaire.
Du mandat
des travailleurs humanitaires
En plus d’exposer sur la problématique de l’accès à
l’humanitaire des questions ont été les bienvenues de la part de la presse présente
au café de presse. S’agissant des actions en assistance, les journalistes
présents ont voulu savoir si une fois la guerre est terminé au Nord-Kivu quel
sort sera réservé aux humanitaires ? Ce fut une question qui a intéressée toute personne présente au café de
presse. D’entrée de jeu Phillipe Martou, chef de bureau de PAM réagit de bon
augure en tapant le poing sur la table qu’à part le volet assistance, en cas de
non guerre nous nous focaliserons davantage sur le volet développement.
Pourtant dans le secteur humanitaire, l’action
humanitaire vient soulager une difficulté et non apporter une solution. Il y a
aussi le gouvernement local qui doit s’y impliquer par son ministère des
affaires sociales afin d’étayer les difficultés à l’assistance humanitaire
surtout ceux des déplacés de guerre.
Malgré le climat politique actuel de la RD Congo, la communauté
humanitaire tient à rappeler à tous les acteurs concernés l’importance de
prendre des engagements fermes pour sauvegarder le droit de donner et de
recevoir l’assistance humanitaire.
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