EDITO: Une presse muselée
Le monde
entier célèbre chaque 03 Mai, la journée internationale de la liberté de la
presse, quel bilan pour cette dernière ?
Pour la presse locale, c’est de l’imbroglio entre l’information et la
communication, sans respect strict des principes de la profession.
La communauté
internationale célèbre ce 03 Mai, l’édition
2015, de la journée internationale de la liberté de la presse. Cette
commémoration proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, est
l’occasion pour les aspirants, les acteurs et les professionnels des médias (journalistes,
graphistes, caricaturistes et techniciens…) de célébrer les principes
fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer celle-ci au niveau mondial,
de notre pays et particulièrement localement car la proximité l’exige, de
défendre la liberté des médias et de
rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de ce noble profession. Oui ; la réciprocité
l’exige.
Une presse
qui se veut aller à rescousse de l’information mais qui se transforme à de l’incommunication
car chacun veut être lu et à temps aussi vite que possible. Des réseaux sociaux
devenus multiples, des blogueurs
ternissent de plus à plus l’image de la
presse internationale que nationale. Des journalistes de tout genre et toute
catégorie. Certes, en ce XXIe siècle le journaliste n’a plus le monopole de l’information
avec l’intervention de l’internet, mais
sans doute son intervention est nécessaire pour trier, hiérarchiser, vérifier,
commenter, légitimer, éliminer et critiquer les informations de plus à plus
abondantes, pour guider le récepteur. Alors qu’au monde, pour cette édition 180
pays figurant au classement mondial de la liberté de la presse, affichent de
moins bonnes performances en valeur absolue, que dans l’édition précédente.
Partout ailleurs
dans la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, on le remarque
sans ambages des journalistes au service de la population et d’autres à la recherche
des gains personnels, certains n’appartenant à aucun organe de presse ou une
radio digne de ce nom. Des journalistes qui se contentent du copier coller et de
n’est plus s’occuper du quotidien de
cette pauvre population qui s’internit dans l’imbroglio de pouvoir dissocier l’information
de la communication. Informer n’est pas communiquer ! C’est vraiment une
presse muselée. Des journalistes qui se contentent d’avoir la maitrise de
traitement de son, de montage de vidéos, des images, à l’emprise du pain
quotidien. Alors que les assises de journalisme en France, animé par des grands
journalistes du monde, ‘estiment qu’il ne faut pa
s simplement se réjouir d’internet
mais il faut s’intéresser et soutenir la fabrication des contenus avec le souci
du respect de l’indépendance des médias’. On ne nait pas journaliste, on le
devient ! D’où la nécessité des grands journalistes, ceux qui ont fait l’université
ou des études approfondies pour la cause, par rapport aux petits journalistes qui n’ont que subi une
formation en ligne ou dans une maison de presse, car la fonction principale du
journaliste professionnel réside dans la façon de fabriquer l’information et
non la faire une communication au service de la population.
Certes, un
débat qui parait être clos…mais qui fait couler d’ancre entre ses deux genres
de journalistes à Goma. A première vue,
c’est vrai, il n’y a plus de quoi s’esclaffer.
Oui, évidemment, la liberté de la presse, doit rester et devra être reconnue par qui que que ce soit, autorités
politico-administrative, paysans…’ La libre liberté des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux
de l’Homme : tout Citoyen peut donc
parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté
dans les cas déterminés par la Loi’.Halte à la liberté de la presse !
Commentaires
Enregistrer un commentaire