Alors à l’entrée du sanctuaire
d’adoration, des pleures commencent dès ce lundi soir. On entend, saisi, les
pleures puissantes que constituent durant quelques instants la représentation
des clergés et laïques chrétiens ou non oubliant pour l’occasion de quel côté
ils viennent. Ils viennent rendre hommage à l’abbé Etienne.
Vers la soirée du dimanche 08 avril
dernier, le diocèse de Goma pleure son jeune prêtre, l’abbé Etienne
Nsengiyumva, curé de la paroisse Saint Barthelemy de Kitsanga. Il n’avait que
5ans de vie de sacerdoce. Sa mort est survenue ce jour alors qu’il revenait
d’une célébration de la messe nuptiale en succursale de Tchahemba, entre la
cité de kitshanga et celle de Mwesso en territoire de Masisi à l’Ouest de la
ville de Goma. Une mort inopinée. Mais qui cache beaucoup de réalités. Il est
un unième prêtre tué dans ce contré. Dans les mêmes conditions et presque même
circonstances. Par fusillade. Que peut-il vraiment être à la base de toutes ces tueries des prêtres dans cette
zone ? Qu’ont déjà fait les prélats catholiques du diocèse de Goma pour
palier à toutes ces tueries ? (une
dizaine). Les autorités politiques et les chrétiens ? Du coté des prélats
l’on peut remarquer un silence de Dieu. Parfois ils jurent par la miséricorde
car le plus souvent des assaillants de ces meurtres sont bien identifiés mais
une fois à la prison ils sont libérés.
Que caches-ton aux chrétiens du
diocèse de Goma?
Masisi est l’un des territoires avec
des conflits interethniques. En février 2015, un autre jeune prêtre avec
seulement une année de sacerdoce a succombé dans les mêmes conditions à Mwesso.
Visé aussi par des groupes armés dit : « Non identifiés ».
Pourtant bien connues par les siens. A l’origine sa mort est due au fait
que le curé de l’époque aurait limogé
certaines personnes à la carrière enseignante. Cela a directement semé de la
haine en certaines personnes. Le curé aurait subi des menaces de mort jusqu’à prendre
fuite de sa paroisse pour se réfugier à Goma. L’évêque du diocèse de Goma Msgr
Théophile Kaboyi et son conseil chargé de nommé les prêtres étaient tous saisi
de cette affaire. Mais aucune solution n’était pas envisagée par ces derniers.
Le jour choisi par les assaillants étant arrivé, la cible qui était le curé
n’était pas là. Arrivé presbytère ils ont directement tiré sur l’abbé Jean-Paul
Kyalembera alors qu’il était en train de fermer l’église et la sacristie. Au
lendemain de ses obsèques, ce sont des discours élogieux qui s’en n’ont suivi.
Sans pour autant faire allusion aux circonstances dans lesquelles, il est mort.
Des voix en pleure sont entendus de partout. Que de la cité de sa famille
biologique, de ses confrères prêtres et même de ses amis. Qu’en est-il du
procès de ses assaillants ? Une fois en prison de Munzenze, ils sont libérés par la suite.
De
la douleur au cœur…
Des vies humaines sont parties, des
talents,…se trouvent maintenant entre les mains du Seigneur. De la douleur, du
chagrin, remplis non seulement dans le cœur de ses confrères prêtres, amis,
plus encore de ceux de sa famille, de ceux qui l’aime et ceux qui l’on aimé, de
ceux qui l’ont côtoyé. Il n’est plus. Ne mélangeons pas tout. Ce qui n’a pas
été révélé aux chrétiens et au public, ce qu’en territoire de Masisi, à l’Ouest
de la ville de Goma, il y a une
multitude des groupes armés. Ces derniers doivent être bien gérés pour ne pas
entamer une guerre fratricide. Pour ce faire, les prêtres dans ce coin sont
considérés comme des artisans de la paix. Et ils doivent à ce que tous ses
groupes armés puissent être gérer au même pied d’égalité. Ce qui n’a pas été
fait par l’abbé Etienne, étant aussi curé et dont la charge revient. Il a
favorisé une partie des groupes armés au détriment des autres. Par là on peut
se demander maintenant pourquoi personne ne peut récupérer l’abbé Etienne. Le
discours de l’évêque de Goma au sanctuaire d’adoration évoque la revanche. Une
revanche de la plainte contre l’inconnu. Il ne suffit pas de cela. Et pourquoi
ne pas alors chercher au sein de son conseil de nomination la cause de tous ces
meurtres ? Lui et son conseil sont les seuls à pouvoir trouver des
réponses à cette question. Des discours
élogieux s’en sont suivis. Celui du vice-gouverneur nomma l’abbé Etienne d’un
artisan de la paix. Il ne pas évident d’organiser les obsèques digne de son nom
et juré par la miséricorde. Que justice soit faites et triomphe la liberté.
« C’est dans l’homme intérieur qu’habite la vérité. » écrivait le feu
Pape Jean-Paul II.