mercredi 25 octobre 2017

Nord-Kivu : le gouvernement provincial engagé à faire de l’année 2018, une année avec « zéro camps de déplacées »

Vue sur un site d déplacé au NK, Ph MSF

Il y a vingt ans la province du Nord-Kivu a connu des guerres atroces. Celles-ci ont conduit plusieurs ménages à quitter leur famille et milieux respectives. Ils sont installés  dans les camps de déplacés. Le gouvernement provincial s’engage à faire de l’année 2018, une année « zéro camps de déplacés ». Depuis ce jour, il reste que vingt-huit camps en cour de fermeture au NK.

Le principe central de la charte humanitaire (la CHS) stipule que : « Les personnes touchées par les catastrophes doivent être mise au centre de l’action humanitaire ». Partant de ce principe, le gouvernement provincial du Nord-Kivu via son ministère du plan, budget, communication et Presse, Marie Shemasthi, se voit ne pas être en conformité avec ce principe phare humanitaire. Selon, elle, le gouvernement provincial, s’engage à faire de l’année 2018, une année «  zéro camp de déplacés ». Il y a de cela vingt ans la province est en pleine guerre et les hommes en armes s’introduisent souvent dans les camps de déplacés. Ce fléau met en déroute le plan de développement qui serai mise en œuvre par le gouvernement provincial. Pourtant, le 10 octobre dernier, la CNR (la Commission Nationale pour les Réfugiés) avec quatre femmes répresentant le gouvernement provincial du Nord-Kivu, la MONUSCO et le PNUD ont activement échangé les points de vue sur les solutions durables à la problématique de déplacement de la population  dans la province du Nord-Kivu.
Départ le rapport présenté par la CNR sur le processus de fermeture des camps des déplacés internes, il en découle que douze sites des IDPs ont déjà été fermé depuis 2015. Il s’agit notamment du camp de Burora, Bulengo, MungungaIII, Lushebere, Muhanga, Kalemba Rembai, Lusogha, Birere, Bonde, Katsiru, Luve et Mushababwe.
A noter qu’au 25 juin 2015, il y avait 198 741 individus dans les cinquante-sept de déplacement de la province ce qui représente 33% des personnes déplacées internes au Nord-Kivu (604 562 au total).
En avril-mai 2015, deux sites de déplacement, situé à proximité de Goma, Buhimba et Nzulo était fermés.

D'où viennent la mesure de fermer totalement les camps de déplacés
En fait, depuis vingt ans, la province du Nord-Kivu héberge des camps de déplacés. De ce fait, l’autorité provinciale juge mieux de fermer définitivement ces derniers d’ici 2018. Pour concrétiser cette mesure, un programme est mis sur pied. Ce programme s’appelle « Fosode », ayant la mesure d’apporter les solutions durables pour les personnes déplacées internes, a fait savoir Mari Shematshi, ministre provincial du plan, budget. Il est mis en œuvre par d’autres organisations humanitaire ainsi que le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), le PNUD, UNHABITAT…ce consortium à pour but d’élaborer des stratégies permettant de respecter les normes internationales qui encadrent les déplacés de guerres.
C’est ainsi qu’en 2009, la province du Nord-Kivu comptait soixante-trois camps qui se sont vidés progressivement. En 2014, il n’en resté que cinquante-quatre camps. Alors qu’en 2015, lors de la mis sur pied du programme Fosode, quarante-huit camps existé. Ces derniers étaient devenus des lieux de refuge pour les hommes armés. Malgré certaines perturbations sécuritaires au sein de la province, certains endroits sont calmes et peuvent servir de refuge pour un hébergement de personnes déplacées qui quittent leur camp fermé. « Nous ne venons pas et fermé les camps subitement. C’est tout une procédure. Nous prenons les intentions des personnes déplacées afin de savoir ceux qui veulent rester ou quitter le camp une fois fermer », explique Marie Shematshi, ministre provinciale du plan, budget, communication et Presse, tout en rassurant que les personnes déplacées sont accompagnée chez eux dans des bonnes conditions et certaines retournent avec des kits alimentaires.
 Fermer les camps de déplacés et non mettre fin aux activités humanitaires…
Depuis 2015 plusieurs camps sont déjà fermés. Ceci dans le but de permettre aux personnes déplacées de pouvoir se développer dans leurs milieux respectifs.
En 2017, treize camps de déplacés ont déjà était fermé. Il l’en ressort qu’aujourd’hui la province du Nord-Kivu compte à son sein vingt-huit camps encore viables.
En plus, le gouvernement provincial s’engage à accompagner la mesure de fermeture effective des ce camps et d’ici au mois de novembre le consortium se réunira pour mettre en place une stratégie finale pour la fermeture totale de ces camps en 2018. Cette mesure est pris en étroite accord avec les humanitaires : « Tous les humanitaires sont au courant de cette mesure. Ils croient que quand nous fermons les camps, c’est-à-dire que  nous mettons fin aux activités humanitaires en province, ce qui est faux, insiste la ministre provincial et exhortant les humanitaires à suivre les déplacés dans leurs familles d’accueil. » Conclut-elle.
Fermer les camps de déplacés, c’est une mesure que le gouvernement provinciale à prise et elle doit être exécuté ipso facto. Ainsi dit, l’année 2018 est déclarée année « Zéro camps de déplacés » en province du Nord-kivu.



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