jeudi 22 décembre 2016

Echantionner les rivières, pour lutter contre le changement climatique.


En octobre dernier un stage d’échantionnage a été octroyé à certains jeunes congolais, Alfred Bukuhi et Jeannot Makalikali, Ces derniers sont dotés d’une mission d’échantionner les rivières Rutshuru et Rwindi dans le territoire de Rutshuru. Certaines études de la Banque mondiale et du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat précisent d’ailleurs que l’eau est au cœur de ces changements…
Vue du Queen Elisabeth Park de l'Ouganda
En octobre dernier deux jeunes de la ville de Goma ont assisté à un stage d’echantionnage des paramètres chimiques en Ouganda précisément dans le Queen Elisabeth Park. Ce dernier étant le parc national de l’Ouganda. Ces deux jeunes sont Alfred Bukuhi et Jeannot Makalikali. Ceux-ci ont participé à un monitoring d’une semaine durant (7 jours) avec les amis de l’Université de KULeuven de Bruxelles. En effet, ce stage consistait à prélever l’eau des rivières, voir leurs modifications des régimes de précipitations, leurs températures, leurs conductivités… Ils ont été doté comme mission d’échantionner les paramètres chimiques des rivières de la RD Congo notamment ; la rivière Rutshuru et la RWindi. Toutes ces études sont menées non seulement pour des fins scientifiques mais plus encore pour lutter contre le réchauffement climatique. Car l’eau est un élément incontournable pour le réchauffement climatique, précise le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat dans un rapport de juin 2008. Alberto Borges, professeur d’université et chargé du projet confirme par ailleurs que ce dernier pourra durer quatre ans et recouvrant les rivières Rutshuru et la Rwindi pour la RD Congo et le lac Edouard pour la partie Ougandaise, et ce, pour contribuer à chercher des solutions sur les problèmes hydriques. Chaque matin, c’est-à-dire vers 7h30’ heure de l’Ouganda, toute l’équipe se mobilise pour préparer les matériel de terrain. Alors qu’au même moment les deux jeunes congolais et deux filles ougandaises (Angela et Erina), Alfred et Jeannot devraient quitter Kasese, une ville de l’Ouganda, pour rejoindre l’équipe au camp Lodge où était installé le laboratoire. De là, deux équipes étaient constituées. L’une pouvait faire le lac Albert et l’autre sillonnée au travers toutes les rivières menant sur la frontière congolo-ougandaise. De retour, c’est le labo qui les accueillait à son sein  des matériels spécifiques.
Les impacts du changement climatique se matérialisent majoritairement à travers l’eau. En effet, les inondations et les sécheresses sévissent de plus en plus dans un  grand nombre de régions du monde. Ces catastrophes diminuent les rendements agricoles, réduisent la disponibilité alimentaire à tous les niveaux et les revenus des agriculteurs provenant de la vente des récoltes. Leurs impacts sur les autres secteurs peuvent se révéler tout aussi dévastateurs.
Menace de recul,…
Dans un nouveau rapport publié par la Banque mondiale, en mai 2016, la raréfaction de l’eau  exacerbée par le changement climatique pourrait amener certaines régions à accuser un recul du PIB de l’ordre de 6%, provoquer des migrations et déclencher des conflits. Le rapport intitulé « High and Dry : Climate Change, Water and the Economy » indique aussi que faute de mesures immédiates, l’eau deviendra une ressource rare dans des régions où elle est  abondante aujourd’hui-l ‘Afrique centrale et l’Afrique orientale par exemple- et cette situation s’aggravera, poursuit le rapport, dans les régions connaissant déjà des pénuries d’eau, le Moyen Orient et le Sahel par exemple. Ces régions pourraient voir leur croissance reculer dans des proportions allant jusqu’à 6% du PIB d’ici 2050, ce en raison de l’impact du manque d’eau sur l’agriculture, la santé et les revenus.
Ceux qui ressentent le plus les impacts de ces changements seront d’abord les personnes plus vulnérables !



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